Création
2015

Il ne s'était rien passé

photo Il ne s'était rien passé photo Il ne s'était rien passé photo Il ne s'était rien passé photo Il ne s'était rien passé photo Il ne s'était rien passé

Texte de Pierre Astrié
Mise en scène de Noémie Rosenblatt

Avec par ordre d'entrée Stéphane E. Jais, Lou Martin-Fernet, Isabelle Olive, Claude Lévêque et Pierre Astrié

Scénographie Daniel Fayet
Lumière Philippe Catalano
Son Jean-Kristoff Camps
Costumes Pascaline Duron

Assistanat à la mise en scène Denise Barreiros

Chargée de diffusion Martine Zitoun

Coproduction Théâtres de Béziers, Sortie Ouest - scène conventionnée pour les écritures contemporaines

Aides à la création DRAC LR, Région Languedoc-Roussillon

Partenariat ENSAD de Montpellier Agglomération

Soutien de Réseau en scène

Le texte

Ecrit en 2007 lors d’une résidence d’écriture à La Filature du Pont de Fer (Lasalle en Cévennes), Il ne s’était rien passé a obtenu des retours chaleureux de plusieurs comités de lecture. Sélectionné pour le festival « Actuelles » (TAPS – Strasbourg) où une soirée lui a été consacrée en 2011, il a ensuite fait l’objet d’une lecture publique au JTN, dirigée par Noémie Rosenblatt, à qui Là-bas théâtre a proposé la mise en scène de cette prochaine création.

Un résumé

Paul a choisi le silence des montagnes pour écrire ce qu’on lui a tu de sa propre histoire. Mais cette terre qui aurait caché le héros de son roman, son grand-père, semble vouloir le rejeter, et ses mots se perdent dans le vert. Paul écrit quand même, assis au bord du chemin. Il observe jour après jour trois personnes : une jeune fille, un jardinier, et une factrice. Un accident les réunit, chez lui, le temps d’un violent orage. On le sait, leurs histoires se sont croisées par le passé, ils le savent. Le destin les a isolés dans cette maison où leurs vies auraient pu se rejoindre, se confondre, il aurait suffi de dire pour que la vérité apaise les fantômes. Il n’en sera rien. Ils choisiront le silence. «Les romans sont inventés». Il ne se passera rien. Presque rien.

Sur le texte

Il ne s’était rien passé parle du silence et des non-dits, de la difficulté d’accéder à sa propre histoire, celle qui nous précède et qui, racontée par les autres à qui d’autres l’ont racontée, est donc soumise à leur subjectivité, à différentes strates somme toute fictionnelles à partir desquelles il nous revient de construire notre vérité. Il ne s’était rien passé parle de la terre, en l’occurrence la terre cévenole, de l’enracinement, du déracinement. Il ne s’était rien passé parle de l’écriture.

Pierre Astrié

Sur le projet

"Il ne s’était rien passé est une pièce hybride entrelaçant récit, dialogues et voix intérieures. Cette oscillation originale permet aux acteurs d’explorer différents niveaux d’interprétation et d’ouvrir entre eux et le public des espaces-temps distendus où l’imaginaire de chacun peut se déployer. C’est là tout l’enjeu de la représentation d’Il ne s’était rien passé : jouer avec la distorsion du temps et élargir le sas infime de la pensée. Ainsi, Pierre Astrié donne à voir la tyrannie de l’esprit qui nous engage dans les labyrinthes intimes de nos pensées et qui nous fait
échapper au réel.

La pièce se déroule lors d’un violent orage qui réunit de façon inattendue les cinq personnages dans la maison
isolée de Paul. C’est avec lui que nous entrons dans la pièce. Écrivain, il est venu en Cévennes chercher l’inspiration, mais écrasé par les souvenirs, les secrets et l’imposante nature qui l’environne, il peine à écrire. C’est à partir de cet aveu initial de Paul que nous déroulons le fil rouge de la pièce : comment les pensées d’un auteur surgissent
et deviennent écriture.

Pour accompagner cette découverte et laisser toute sa place au spectateur nous proposons de déréaliser l’espace par une scénographie épurée – un plateau en pente surélevé – nous permettant de passer d’intérieur à extérieur simplement par les bascules d’interprétation, une machinerie sonore à vue, introduisant de grandes tôles dans l’espace – des « orages visuels » et un découpage lumière qui guide le spectateur dans l’enchevêtrement des pensées de chaque personnage.

Par une grande proximité sensorielle entre le public et la scène, nous tendons ensemble les fils mystérieux de chaque personnage, dans un suspens feutré et saisissant. Sur ce « radeau » perdu dans l’immensité sombre
du plateau de théâtre, nous arrêtons le temps pour toucher à l’intime, explorer ce qui se joue parfois en un rien de temps, lorsqu’apparemment il ne se passe (presque) rien."

Noémie Rosenblatt

Le teaser

Le dossier complet

Voir le dossier complet (PDF) Il ne s'était rien passé
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